CTS du 6 octobre annulé : "la déclaration liminaire de FO prévue à ce CTS sera d’autant plus d’actualité en janvier"
Publié; le 6 novembre 2014 | spaseen 31

Madame la Rectrice,
Monsieur le secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les représentants des syndicats

Une fois n’est pas coutume nous commençons notre déclaration liminaire à ce CTS par une allégorie bien connue, celle de la grenouille et de l’eau du bain ?
« Voici ce qu’une expérience scientifique réalisée au XIXème siècle a permis d’observer. Si on plonge subitement une grenouille dans un bocal d’eau chaude, sa réaction est immédiate. Elle s’échappe d’un bond. En revanche, et c’est là que cela devient intéressant, si on la met dans de l’eau froide et que l’on élève très progressivement la température pour amener l’eau à ébullition la grenouille ne bouge pas. Elle s’engourdit. Et elle cuit ! Elle ne réagit pas.

Elle s’habitue petit à petit à une situation qui va provoquer sa mort. »
Nous constatons que cette technique s’applique à la politique académique en terme de suppression d’emploi.

Dans un premier temps (de 2007 à 2013) la politique académique a fait le choix d’une suppression brutale d’emplois au titre de la RGPP ou de la MAP que confirme nettement l’outil d’analyse national SERACA (outil intéressant mais dont nous voudrions éviter l’incontournable power point qui risque d’occuper une trop grande partie de ce CTS). En effet on peut voir en page 17 de ce document que nous sommes en 4eme position dans les académies déficitaires en postes (ETP). Nous l’étions déjà en 2009, la situation n’a fait que s’aggraver.

NB : De plus cet outil ne prend pas en compte les opérations de mutualisations de 2007,qui si elles avaient été comptabilisées nous situeraient aux premières places de ce triste palmarès.

Après une période d’arrêt des suppressions de postes qui a coïncidé avec l’arrivée de Madame la rectrice, la politique de suppression de postes au titre de la MAP (ex RGPP) reprend mais avec une technique bien plus maîtrisée (moins douloureuse pour reprendre l’image de la grenouille). Le rectorat vise les services « mutualisables » ou des services « dont il veut se défaire ».
La technique indolore choisie consiste à miser sur les départs à la retraite pour éteindre les postes tout en incitant les personnels restants de ces services à postuler au mouvement et ceci jusqu’à extinction complète.

Ceci concerne les AIDAT (suppressions des missions au profit de la région), les CDTI pour lesquels on a dessaisi les DSDEN de leur autorité au profit de la DSI du rectorat qui aura les coudées franches pour compresser les postes.
L’attaque contre les DSDEN continue avec le plan de mutualisation de la division des personnels enseignants du 1er degré. Cette attaque est annoncée par le rectorat, elle portera sur les DPE dans lesquelles les départs à la retraite sont nombreux.
D’autres services de DSDEN rentreront bien sûr dans ce plan d’attaque, les personnels concernés le pressentent.

Notre rôle en tant que syndicat ne peut se limiter à un vote de refus purement formel dans un CTS. Nous devons avertir les personnels, les informer, nous faire les porte-parole de leurs revendications, de leur refus de voir le service public se dégrader autant en Midi-Pyrénées.

Nous permettrons au personnel sans doute au moyen d’une pétition de s’adresser à Madame la rectrice pour dire : « Ça suffit, nous ne sommes pas dupes, nous mesurons parfaitement la gravité des attaques contre les services administratifs et savons où cela nous mènera si nous ne réagissons pas. Nous souhaitons des conditions de travail décentes que nous n’avons pas à cause des surcharges de travail »

Puisse madame la Rectrice en tenir compte.

Nous souhaitons que d’autres syndicats nous rejoignent dans cette démarche, car aucun ici ne cautionne ces choix académiques. Ensemble et dans l’action nos démarches auront plus de chance d’aboutir.

Puissent les organisations syndicales le décider.

cale




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