Chers collègues,

Au sommaire de notre lettre du mois de décembre, seulement deux points et non des moindres.

·        ELECTIONS 2018 : FO LE SEUL SYNDICAT QUI PROGRESSE

·        Les élections : une bonne occasion pour s’interroger sur la chute de l’effectif des Adjoints et des SAENES

·        SCANDALE DES PRIMES… A LA HAUSSE !

 

Nous tenons à remercier tous les personnels administratifs qui nous ont apporté leurs suffrages dans les différentes instances : CAPA, Comité technique Académique, CAP Nationales et Comité Technique Ministériel.

 

La campagne menée par le SPASEEN-FO l’a été, comme pour toutes les organisations syndicales, par la voie des technologies de l’information et de la communication.

Mais la singularité de notre campagne est avant tout d’avoir simplement continué comme depuis 8 ans à rencontrer les personnels administratifs, par des réunions d’information syndicale, des visites dans les établissements. Nous avons essayé de le faire dans tous les départements de Midi-Pyrénées et dans autant d’Etablissements que nos maigres moyens nous ont permis de le faire.

Ces rencontres ont été fructueuses et vous avez souvent montré de l’intérêt pour les actions de notre syndicat.

Nous vous remercions pour votre accueil, vos encouragements, votre gentillesse.

Cela nous a fait le plus grand plaisir et a accru notre ténacité et notre persévérance.

 

Soyez en assurés pour ces élections, chacun au SPASEEN-FO y a mis du sien, du temps, beaucoup de temps pour certains et surtout beaucoup de cœur.

 

 

Merci donc pour votre réponse par les urnes !

Les détails des résultats de ces élections ci-dessous et en graphiques par ce lien :

Voir la progression FO en chiffres et en images

 

ELECTION AU CTA :

Au comité technique académique (tous les personnels de l’Education), FORCE OUVRIERE (la FNEC-FP-FO) est le seul syndicat qui progresse en passant de 10,7% à 14% et obtient un siège. Sur un total de 45333 inscrits nous avons frôlé le 2eme siège de 203 voix.

La FSU se maintient

L’UNSA passe de 26,6% en 2014 à 23,4%

La CFDT recule dans des proportions moindres passant de 10,3% à 9,1%

 

Les extractions de ces votes pour les personnels des DSDEN et du rectorat nous accordent 2 sièges au CTSA.

UNSA :2, FSU : 2, CFDT : 1

 

ELECTIONS AUX CAPA :

En CAPA des Adjoints (ADJAENES) :

Ici aussi FO est le seul syndicat qui progresse : 16,2% en 2014, 21,4% aujourd’hui. Nous confortons notre élu en C (nous sommes passés à une trentaine de voix du 2eme siège)

 

 Recul plus ou moins important de tous les autres :

UNSA passe de 33,4% à 29,5% conserve 2 sièges

FSU passe de 24,4% à 23,7% conserve 2 sièges

CFDT passe de 20% à 19,2%, 1 siège

 

EN CAPA des SAENES :

Ici il est clair que l’UNSA baisse passant de 42,2% à 36,3% !

La FSU et la CFDT progressent légèrement :

FSU de 25,1% à 27,5%   la CFDT de 18,4% à 22%

FO :Parallèlement nous gagnons notre premier siège en CAPA des SAENES en passant de 9,1% en 2014 à 13,9% cette année.

C’est un soulagement : ce siège était un grand enjeu pour nous. Pour les personnels de catégorie B c’est un nouvel atout : nous mettrons la même énergie et la même conviction à défendre les collègues en CAPA que nous le faisons depuis 5 ans pour les Adjaenes. Nous aurons accès aux documents des CAPA pour le mouvement, l’avancement et les difficultés dans la carrière. Nous pourrons vous dire aussi comment se déroulent les passages par liste d’aptitude. Nous enfreindrons avec plaisir « l’omerta » de l’administration et des syndicats qui siègent actuellement.

 

 EN CAPA des Attachés :

Ici par contre c’est l’UNSA qui avance, se repliant dans son pré carré :

Elle passe de 56,7% à 59,6%

La FSU baisse légèrement de 26,1% à 24,1%

FO baisse légèrement de 5,7% à 4,9%

La CFDT progresse légèrement de 11,4% à 12,1%

 

Nous regrettons que le corporatisme de l’UNSA soit payant auprès de cette catégorie de personnel. Lorsque nous défendons des personnels attaqués ou malmenés par leur hiérarchie, FORCE OUVRIERE défend avec la même conviction les personnels qu’ils soient de catégorie A, B ou C.

Les attachés concernés par ces attaques peuvent en témoigner.

A, B ou C, pour nous : la même barque ou alors la même galère ?

Merci donc d’autant plus à tous et toutes les AAE qui nous ont accordé leurs voix et bien sûr leur candidature.

Carrières des Attachés :  vous trouverez par ce lien le cahier un document complet :

PPCR et CARRIERES DES ATTACHES

 

 

CCP des contractuels (les) :

2 sièges à l’UNSA, 1 à la FSU,

FO fait jeu égal avec la CFDT 14 voix à 14.  Il restait pour ces deux organisations, 3 sièges à attribuer.

Par tirage au sort la CFDT obtient 2 sièges, FO un seul

 

Dernier point :  les élections au GIP-FCIP de Toulouse :

FO obtient un siège en Comité technique, dépassant la CGT (syndicat historique)

Un siège également à la CCP du GIP selon le mode de calcul actuel (2 à l’annonce des résultats). Ici aussi le travail syndical est reconnu.

 

Un tableau brut obtenu à partir des inscrits sur liste électorale :

Corps électoral	En 2014	En 2018	Différentiel
ADJAENES	1438	1311	-127
SAENES	782	769	-13
ATTACHES	488	488	0
ITARF	1165	1166	+1
		Diminution totale	-139

 

Interrogés en audience le 12 décembre par le SPASEEN-FO, le rectorat ne peut donner d’explication et semble découvrir la question.

On nous certifie qu’il n’y a pas de corrélation entre le nombre de postes et l’effectif des adjoints. Le rectorat avance l’hypothèse d’une diminution des mi-temps. On pourrait y croire s’agissant des SAENES (-13), mais que dire des 127 Adjaenes !!

Nous attendons des éclaircissements lors du prochain CTSA.

 

 

 

Cadeaux de fin d’année (pour les seuls grands cadres de l’éducation nationale, bien sûr) .

 

Lors du CTA du 19 novembre, l’administration a décidé d’augmenter le taux du CIA (Complément Indemnitaire Annuel), mais uniquement pour 86 des déjà plus hauts salaires de l’académie !

Consciente certainement du scandale que représente une telle proposition en « période d’austérité », elle n’a convoqué que le 14 novembre à 14h les syndicats, pour un « Groupe de travail préparatoire au CTA du 19 novembre » qui se tenait… le lendemain 15 novembre à 11h ! Et ce, au mépris des contraintes professionnelles des représentant syndicaux, et en non-respect absolu des dispositions légales !

(Et ça, c’était pas la première fois !)

 

Quid des deux semaines de délai et de la transmission à l’avance des documents préparatoires ?

 

Résultat : 3 syndicats seulement ont pu être représentés… qui n’ont fait aucune opposition à cette décision écœurante !

Le 19 novembre, les syndicats FSU et FO ont voté bien sûr contre la proposition.

La CFDT… était absente !

Et l’UNSA s’est abstenue ! … provoquant ainsi de facto l’entérinement de ladite mesure (pour rappel : une seule abstention suffit).

L’exercice est subtil…nul doute que les petites catégories apprécieront !

 

Résultat de la manœuvre :

Un montant fixe sera déterminé pour le BOP 14 et un autre pour le 214.

A ce montant sera appliqué le taux multiplicateur décidé par l’administration et avalisé par l’UNSA.

- les directeurs adjoints des services académiques et les agents comptables vont voir leur taux passer de 2 à 2,5 (62 agents dont 53 en EPLE)

- les directeurs des services académiques et les AENESR vont voir leur taux passer de 2,5 à 3 (24 agents dont 8 en EPLE).

« Charité bien ordonnée… !!! » vous connaissez le dicton.

Pour nous, « les autres », rien ne change :

catégorie A : taux 2

catégorie B : taux 1,5

catégorie C : taux 1

 

ITRF : le rectorat décide de majorer d’un tiers le montant du CIA de ces personnels qui avaient l’an dernier été exclus du CIA.

Si on voit le verre à moitié vide, la perte pour ces personnels est bien des 2/3 du CIA de 2017. Nous avions demandé qu’un rattrapage complet soit fait en 2 fois en juin et décembre (dispositif prévu par le CIA). Le rectorat est resté sourd à cette demande.

 

Un syndicat s’est avancé sur les montants précis qui seraient attribué. Il semble que l’information soit erronée. Nous devrons donc attendre la paye de décembre pour comptabiliser nos miettes.

Au cours de notre dernière audience du 12 décembre avec le secrétaire général, le DRH et la chef du personnel administratif, il nous a seulement été dit que le CIA cette année serait plus important avec un taux 1 (Adjaenes) légèrement supérieur à 270 € brut (montant 2017) pour les services académiques, et un montant bien rehaussé pour les EPLE par rapport à celui de 2017 qui était de 125€ brut.

Nous devrons donc attendre la communication, cette semaine, par le rectorat des montants déjà inscrits sur la paye de décembre.

Rappelons au passage que malgré les demandes pressantes du Spaseen-FO depuis plusieurs années, l’indemnitaire des agents travaillant en EPLE reste très inférieur à celui des agents travaillant dans les services académiques. Compte tenu des montants de chaque BOP et des effectifs, les portions seraient réduites sur le 141(EPLE). Qu’on nous explique alors pourquoi certaines académies arrivent à une égalité parfaite entre les personnels des EPLE et ceux des services ?

 

L’administration accroit donc ainsi des inégalités déjà trop flagrantes, dans la droite ligne d’un gouvernement sourd aux revendications d’un peuple arrivé au bord de l’insurrection à force d’être pressé, éreinté et réduit à la portion congrue, le tout au profit des plus riches.

 

L’administration n’a en outre pas manqué de rappeler que :

1)    Le CIA est facultatif, et peut très bien n’être versé qu’à certaines catégories de personnels, ou pas du tout : c’est l’administration qui décide seule.

2)    Il est contingenté, et ne peut excéder :

- catégorie A : 15% de l’indemnitaire global

- catégorie B : 12% de l’indemnitaire global

- catégorie C : 10% de l’indemnitaire global.

 

Vu les déclarations de l’administration, et la manière dont elle a traité « l’affaire », nous avons du souci à nous faire : la galette à partager n’est pas extensible, les cadeaux faits à ces hauts-fonctionnaires risquent bien de faire diminuer d’autant notre misérable « Prime de Noël » déjà bien contrainte, aussi bien sur le BOP 214 (services académiques) que sur le BOP 141 déjà plus pauvre (EPLE), dont les reliquats servent à les financer.

 

Et les hauts-fonctionnaires du Rectorat ? Se sont-ils oubliés ?

 

Ne vous inquiétez pas pour eux ! Les primes que se partagent déjà les hauts cadres du Rectorat (lissées depuis sur l’année pour plus de discrétion !), non seulement n’étaient pas « exceptionnelles » comme l’ont toujours clamé recteurs et ministres, mais existaient depuis déjà pas mal de temps lorsque le syndicat FO les dénonçait en mars 2014 (voir articles de l’époque dans La Dépêche et Médiapart). Bien évidemment, elles existent toujours et augmentent certainement, elles, très régulièrement ! Qui sait à combien se monte désormais le montant total atteint par ces bonus mirobolants ; à l’époque ces primes de fin d’année allaient de 2 000 à 6 000 €, pour un montant total compris entre 80 000 et 100 000 €, partagés entre 23 privilégiés !

Lorsque l’administration communique sur les primes des A +++, elle ne le fait que sur les montants moyens et minima, jamais sur les maxima !

 

Nul doute que sur ces sommes-là… le gel ne prend pas !

 

Une question se pose, inquiétante : quel service paie-t-on, avec ces augmentations ?

Rappelez-vous : à Noël 2014, les recteurs voient leur prime de 15 200 € augmenter de 10 000 €, le total pouvant aller jusqu’à 37 000 € « s’ils atteignent tous leurs objectifs ». Qui étaient, on l’a vu depuis, une restriction drastique des moyens mis au service de l’éducation nationale, avec suppressions de postes, de budgets, de services, d’écoles, etc… (Mais pas des primes des hauts fonctionnaires…)

 

On peut se demander alors avec angoisse quelles autres mesures injustes, quel « sale boulot » peut cette fois-ci justifier ces augmentations : les services travaillent déjà à flux tendu, les personnels croulent sous les tâches : que leur faut-il de plus ?

Nous pourrons le voir à l’occasion de la déclinaison académique des choix nationaux de suppression de 400 administratifs.

 

Les gestes comptent : Vous devez vous en souvenir, un ancien secrétaire général qu’on ne pouvait suspecter de léser ses grands serviteurs, avait pourtant décidé une année, de verser des primes exceptionnelles sur les seules petites catégories C et B.

Madame la rectrice, que n’avez-vous fait ce geste?

 

Notre point d’indice a été transformé en permafrost (« zone de gel permanent ») depuis 2010, entraînant ainsi, sur les salaires, une perte évaluée dorénavant à 16% du salaire d’un agent ! Mais au-delà de l’aspect purement financier, la « Prime de Noël était devenue la seule manifestation matérielle de la reconnaissance, par l’administration de l’éducation nationale, du travail de ses agents. Car pour ce qui est des discours des ministres, recteurs et rectrices, et autres beaux parleurs… qui régulièrement viennent « saluer le travail des agents qui etc, etc… » :

 

C’est bon ! Merci ! On en est gavés ! Et ça ne paie pas nos factures !

 

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Le SPASEEN-FO quant à lui, ne peut vous offrir que ses vœux pour cette fin d’année

Et bien sûr vous encourager à nous rejoindre dès le début de l’année2019 en adhérant.